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13 août 2013
Des entrepreneurs, hommes et femmes d’âge et de secteurs d’activité différents acceptent depuis quelques mois de donner entre trois et quatre heures de leur temps au protocole d’étude que j’ai lancé au printemps 2013. En toute simplicité, avec sincérité et honnêteté, nous partageons un voyage dans le temps de leur histoire personnelle, pour le relier avec leur choix d’entreprendre.
Pour la plupart ils me connaissent déjà, mais relativement peu. Nous avons parfois travaillé ensemble. Aucun n’a refusé de se prêter à l’exercice pour le moment, et je ne me lasse pas d’en être étonnée et reconnaissante.
Si je prends leur engagement à tous pour un signe de grande confiance, il me semble aussi que la nature des questions posées dans l’entretien leur permet d’accéder à une autre vision de leur engagement. Cette vision prendrait racine dans leur histoire et leur donnerait encore plus de sens à ce qu’ils construisent au quotidien.
Quatre remarques me conduisent à valider cette intuition :
« J’ai fait des liens que je n’avais pas imaginés avant »,
« Je suis ressorti épuisé mais c’était fort !»,
«C’est nouveau, mais intéressant de regarder les choses sous cet angle»,
«Ce qui est difficile quand on est chef d’entreprise c’est la solitude permanente face aux décisions, il faut rompre la solitude».
En replongeant dans son histoire, chacun entrouvre une porte sur un jardin encore souvent inexploré et découvre parfois des ressources encore non explicitées. Chacun a construit ses modèles, ses valeurs et ses motivations au regard de ce qui lui était proposé par la vie et son entourage. L’explorer permet de donner du sens à certains choix. Parfois, cela confirme des intuitions sur certains mécanismes. Pour certains, se fut l’occasion de dire simplement où l’on en est. Et de reprendre sa route riche d’un nouveau regard sur le présent.
Pourtant, ce n’est pas l’ambition de ce travail, mais je crois que ceux qui y participent volontairement y trouve matière à élargir leur champ d’introspection.
Dans ce dialogue, nous consentons ensemble à faire ce subtil chemin de soi à soi pour toucher à l’universalité des hommes et de nos histoires. Obligation réciproque d’honnêteté, de respect et de confidentialité sont alors majeures, entre ceux qui racontent et celle qui écoute.
Vous pouvez lire sur le consentement mutuel dans les relations, Claude Steiner, Des scénarios et des hommes, pages 327 à 337, DDB, 1996
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